Les métiers de l’immobilier au hit‑parade des postes les plus recherchés

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Les métiers de l’immobilier au hit-parade des postes les plus recherchés
Alors que plusieurs secteurs d’activité font face à des défections massives de main‑d’œuvre, plusieurs études montrent que l’immobilier est épargné par l’impact de la tempête sanitaire sur l’emploi. Comment parvient‑il à tirer son épingle du jeu en attirant des jeunes diplômés comme des candidates et candidats à la reconversion professionnelle ? Explications.
Des opportunités d’emploi toujours au rendez‑vous

Fin 2020, au sortir d’une année hors norme avec la crise sanitaire, le réseau social professionnel LinkedIn passait à la loupe « 15 secteurs d’emploi qui redynamisent le marché du travail ».

Derrière la grande distribution/commerce de détail et les professions médicales spécialisées, l’immobilier parvenait alors à se hisser sur la troisième marche du podium. Signe que le secteur a fait bien plus que limiter la casse ! Dans ce bilan, LinkedIn indiquait même que 16 752 postes vacants étaient proposés sur son réseau, et que 11 124 personnes y avaient été recrutées.

Autre indicateur : la capacité de l’immobilier à attirer les jeunes diplômé·es. Sur ce sujet aussi, LinkedIn apporte de précieux éléments. La plateforme a élaboré son premier baromètre des jeunes diplômés à partir de l’étude de milliers d'annonces postées entre le 1er janvier et le 31 mars 2021. L’immobilier figure dans le top 10 des secteurs prisés au sortir des études ! 
 

Des candidats exigeants envers les recruteurs

Selon le spécialiste Recrutimmo, il existerait 160 000 opportunités dans l’immobilier chaque année. Dans son étude des statistiques de recrutement menée en octobre 2021, il apparaît également que 85 % des employeurs du secteur immobilier sont particulièrement friands des candidats en reconversion professionnelle. 

Lesquels candidats et candidates ont des profils très divers. Ce sont des femmes, à 57 %. Si toutes les tranches d’âge sont représentées, on note une prédominance des 50 ans et plus (32 %). L’immobilier sait attirer les profils expérimentés, et les seniors en recherche de reconversion professionnelle… Et ces profils, comme ceux des jeunes diplômés, attendent beaucoup des recruteurs.  

De façon surprenante, le sujet de la rémunération n’est pas prioritaire dans leur choix. S’y substituent l’équilibre vie professionnelle/vie privée (42 %), la quête de sens (36 %) et l’ambiance au travail (32 %). Des candidates et candidats exigeants, et très attentifs à tous les arguments qui feront la différence. 

Les recruteurs ont plus que jamais intérêt à mettre toutes les chances de leur côté en proposant une palette d’avantages, notamment en complémentaire santé et prévoyance

Un secteur poids lourd qui sait résister

Alors, comment expliquer ce dynamisme et cette attractivité que bon nombre de secteurs lui envient ?
L’immobilier, ce sont 49 000 entreprises, dont environ 29 000 agences immobilières, et 245 000 salarié·es. Il représente 16,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 12,4 % du PIB français : un poids lourd de l’économie française, qui s’appuie sur des bases solides. Rassurant ! 
Quand la crise sanitaire a eu raison de bien des secteurs, l’immobilier a conservé une vitalité insolente. En 2020, le volume des ventes s’est maintenu malgré confinements et incertitudes. Mieux, la FNAIM, qui publie des bilans conjoncturels réguliers, parle pour 2021 d’un volume « historiquement élevé » en passant la barre du million de ventes (1 208 000 ventes entre fin août 2020 et fin août 2021). Juin et juillet 2021 ont même battu des records, avec des volumes supérieurs à ceux de 2019. Pour la FNAIM, « le marché du logement fait donc preuve d’une vigueur remarquable ». Et un secteur qui sait traverser sans encombre cette crise d’une ampleur inédite a de quoi créer des vocations.
[H2] Un optimisme à toute épreuve

La sinistrose et les professionnels de l’immobilier, très peu pour eux ! En novembre 2020, 750 directeurs d’agence, managers, négociateurs et assistants ont été interrogés par la Boîte Immo. 65 % des directrices et directeurs d’agence sondés affirment être optimistes quant à l’avenir du métier d’agent immobilier. Ces optimistes déclarent même à 61 % vouloir recruter de nouveaux collaborateurs et collaboratrices, et à 22 % souhaiter ouvrir une nouvelle agence. Une résilience qui confirme le dynamisme du secteur, et n’échappe sans doute pas aux candidats.
 

Un professionnel « ressource » toujours incontournable

Autre facteur qui motive les candidates et candidats : le rôle de plus en plus prépondérant des agents immobiliers. En juin 2021, le sondage Imop ‑ Harris Interactive montrait que les acheteurs et acheteuses envisageaient de recourir de manière traditionnelle à une agence immobilière (80 %) pour l’acquisition de leur bien. De leur côté, les propriétaires vendeurs souhaitaient s’appuyer sur l’entremise d’une agence, également incontournable pour 80 % d’entre eux.

Confirmation de ce besoin d’accompagnement en septembre 2021, avec le sondage Optimhom ‑ Ifop sur « L'évolution des comportements immobiliers et l'image des professionnels de l'immobilier ». Il indiquait que 71% des acheteurs et acheteuses passaient par un professionnel de l'immobilier ou par une agence immobilière pour leur projet. Idem pour 73 % des vendeurs.  

Les Français et les Françaises continuent très majoritairement de se tourner vers ce métier « ressource » pour encadrer, sécuriser et faire aboutir leurs projets. Un besoin qui n’est pas près de se démentir. Là encore, cette confiance durable plaide en faveur du secteur immobilier !